Quant le retour du pervers narcissique est presqu’une bénédiction

Dans ce billet, je me suis fondée sur mon vécu de femme en couple avec un PN . Cela dit, les personnes perverses narcissiques, tout comme leurs victimes, peuvent aussi bien être des femmes que des hommes et, comme dans tous les billets, le masculin englobe le féminin, et vice versa.

Eh oui, on le sait, le pervers narcissique et la perverse narcissique reviennent toujours. Mais ce retour est-il forcément, à tous coups, l’un de nos plus grands malheurs, ou peut-il être à quelque part une chance?

En écrivant ce titre, je sais très bien qu’il pourrait choquer au premier coup d’œil, choquer au premier regard, choquer à la première lecture. Car je connais trop bien le combat que bon nombre d’entre vous mènent quotidiennement pour tenir le PN ou la PN loin de vous, pour qu’il ou elle cesse de vous harceler, pour qu’il ou elle vous fiche enfin la paix, et je suis bien consciente que, la plupart du temps, le retour du PN ou de la PN est loin d’être un cadeau du ciel, et fort certainement loin d’être un espoir que vous nourrissez.

Mais à la lumière de ce que j’ai vécu récemment (et qui fera l’objet d’un prochain billet plus détaillé, car celui-ci semblera étonnamment court à tous ceux et celles qui ont l’habitude de me lire), je réalise qu’on aura beau avoir la plus grande conviction du monde que ce qu’on a vécu n’était pas de notre faute, il nous faut parfois – malheureusement et heureusement en même temps – accorder une chance de plus, qui s’ajoute aux 25 chances déjà accordées, pour être enfin complètement en paix avec soi-même, entièrement sûre et sûr que non, le PN et la PN ne changeront jamais, qu’ils n’ont pas avancé d’un pouce depuis qu’ils ont cessé de faire partie de notre vie, qu’ils sont tout aussi malheureux et perdus qu’avant, qu’ils n’éprouvent toujours aucun sentiment et n’ont toujours aucun regret de ce qu’ils nous ont fait subir, qu’ils vivent toujours dans le déni, qu’ils se feront encore et toujours un plaisir d’appuyer un à un sur tous nous boutons rouges pour nous faire réagir, qu’ils nous mentiront toujours, qu’ils nous feront toujours intentionnellement des remarques blessantes qui nous iront droit au cœur, qu’ils tiendront toujours un discours confus et incohérent qui nous fera perdre la tête, qu’ils pervertiront toujours la réalité et réinventeront l’histoire, et qu’ils excelleront toujours dans l’art de nous déglinguer le cerveau en un temps record.

Parfois, il faut une 26e chance pour réaliser pleinement que l’on n’est pas responsable de l’échec de cette relation, qu’on leur aurait décroché la lune qu’ils auraient réclamé l’univers, qu’ils n’en voulaient juste pas de notre aide, et que la pomme, bien elle était déjà pourrie au départ. Parfois, il la faut, cette erreur de jugement de notre part, pour réaliser que nous, on est ailleurs, qu’on a progressé et que, surtout, on ne veut plus pour rien au monde de tous ces conflits et de tous ces drames qui étaient devenus pourtant coutumes pour nous autrefois.

Parfois, il la faut cette 26e chance pour voir de nos propres yeux que le karma pour les pervers narcissiques, il existe bel et bien, et pour ressentir malheureusement –  et j’écrirai malheureusement seulement cette fois-ci – que le mal-être de ces personnes est si profond, et si perceptible à la fois, qu’il traverse la pièce et vous glace le sang.

Si je compare aujourd’hui le retour du PN ou de la PN à une chance, et presqu’à une bénédiction, c’est que, grâce à cette faiblesse que j’ai eue, et que peut-être vous avez déjà eue aussi, je sais qu’il n’y en aura pas, de 27e chance. Je me le promets, je me le jure, et je l’écris ici en toutes lettres pour me le rappeler, si jamais, un jour…

Parce que je ne suis pas responsable du bonheur de cette personne, mais je suis responsable du mien. Ce malheur, transformons-le en une chance inouïe de toujours avancer, et de ne plus jamais reculer.

Vous avez aimé ce billet ou vous pensez qu’il pourrait aider ou intéresser quelqu’un? Partagez-le et abonnez-vous à la page Facebook. Ensemble, luttons contre la violence psychologique.